Le banlieusard

 Encore un petit post nocturne pour pas grand chose. Je comptais ce soir aller au concert d'Allain Leprest au Limonaire (http://limonaire.free.fr/), mais je n'avais pas réservé, et arrivé là-bas vers 21h30, il a fallu me rendre à l'évidence, c'était complètement plein à craquer ! Sinon, ça a l'air super sympa comme lieu, il faudra que j'y retourne un jour. En réservant à l'avance. Et pour y diner avant le concert. Et puis pas tout seul aussi, mais c'est une autre histoire...

 Donc du coup je suis rentré par le même trajet, ligne 8, Madeleine, ligne 12 jusqu'au terminus à Mairie d'Issy. Puis plutôt que d'attendre le bus plus de vingts minutes, je suis rentré à pieds chez moi, à Clamart. Soit quand même une bonne grosse demi-heure de marche. Une demi-heure de marche de nuit, dans le froid, en banlieue ? (et avec la crève en plus) Ben...

 Ben en fait, aussi bizarre que ça puisse paraître, j'y ai plutôt pris du plaisir. La banlieue, ce n'est pas que du béton sans âme, de la poussière et de la vulgarité. J'ai pensé à "L'homme qui marche" de Taniguchi, pour le plaisir de la marche, y compris urbaine, ou à des pages de Stanislas lues dans le "pâté de Lapin" (L'Association), sur la banlieue, justement. Ou à Higelin terminant une évocation nostalgique d'un Paris populaire disparu par "J'retourne en Banlieue demander au bon Dieu de m'faire la courte échelle". Un lieu qui me tient particulièrement à coeur sur ce chemin qui monte d'Issy à Clamart, c'est le haut du "chemin des vignes" à Issy. La vue de nuit sur les artères du bas d'Issy, et de la proche banlieue ouest de Paris, par dessus le jardin botanique et les escaliers, vers les tours de la défense... De nuit, avec Orion dans le ciel, c'est un spectacle assez dérangeant, on se demande comment on peut trouver ça beau, des supermarchés, les derniers vestiges de la viticulture pourtant récente mangés par la ville, et les tours d'un quartier d'affaires, détestable temple au capitalisme triomphant. Et pourtant...

 Sinon, j'ai perdu une partie de go lors de la rencontre avec le club de Versailles "Sang Neuf", à trois pierres contre un joueur contre qui j'aurais sans doute eu du mal même à égalité. N'importe, je jouerai 10k quand même au tournoi de Paris ; continuer à jouer 11k ce serait sandbagger... Et pour Paris, on est finalement quatre et peut-être même cinq du club de Cachan à participer, on pourra donc sans problème faire une équipe, chouette ! Un petit lien vers un site découvert récemment et qui n'est pas inutile pour s'entrainer et analyser ses parties : http://www.turbogo.com/text/jostutor.html .

 Ah, et j'ai évoqué Leprest, au début, alors tant que l'article est en ligne, http://www.lexpress.fr/mag/arts/dossier/enquetechanson/dossier.asp?ida=456164 , où l'on découvre que l'Express n'est pas toujours un journal de merde.

 ...à samedi, donc, pour le compte-rendu de la première journée.