Manager ses connaissances et good night everybody everywhere.

Publié le par astroJR

Ces deux derniers jours, j'ai suivi une formation ayant pour titre "manager ses connaissances pour les transmettre à tous", dispensée dans le cadre du CIES de jussieu par ces gugusses-là : http://www.manegere.fr/ . Je m'attendais vraiment au pire vu l'opinion que j'ai de ce genre de boîte, de leur idéologie, du fait que le CIES fasse appel à eux, etc... Ben, finalement, c'était pas si terrible, plutôt ludique et actif comme approche, le but étant en gros de nous apprendre une certaine méthodologie de la communication, plutôt utile dans tout ce qui est vulgarisation, exposés, présentations, etc... Si j'en parle, c'est pour un à côté sans grand rapport en fait. Je suis arrivé en retard le premier jour (pas bien...) et le formateur étant parti sur la première matinée sur un travail en petits groupes m'a proposé de ne revenir que pour l'après-midi, où il me résumerait rapidement ce qui avait été fait le matin pour me réintégrer au groupe ensuite. Bon, OK, comme j'ai "joué le jeu", il n'y aura pas de conséquences chiante du genre "absence à une formation", etc, ouf... (Enfin, j'aurais quand même pu me lever plus tôt !). Du coup je me suis retrouvé avec quelques heures à "glander" à Paname, ce qui n'est pas désagréable début Juin !

 Et j'en ai profité pour faire un trou dans mon portefeuille (pas bien non plus !) en achetant à la fnouque quelques bidules et machins que je savais bien que je m'achèterait tôt ou tard un jour... Dont le premier volume du "bestiaire amoureux" de Sfar (chronique ici bientôt), et une réédition CD du fameux double album blanc des Beatles, une légende que j'avais déja écoutée, en vinyle s'il vous plaît, à la med' de l'ENS-Cachan... Je viens de le réécouter, et c'est vraiment un chef d'oeuvre !

 Ce disque traîne une mauvaise réputation d'"album maudit" ; on le dit incohérent, trop long, on dit qu'il contient les pires titres du groupe, on dit qu'il reflète sa décomposition et le climat délétère de son enregistrement. Il y a un peu de vrai dans tout ça, mais même ces défauts ont leur face lumineuse. L'aspect éclaté, kaléidoscopique, de l'album, est paradoxalement ce qui lui donne son unité : les chansons sont elles-mêmes souvent des mosaïques complexes, ou alors des pépites incongrues, inclassables. John Lennon y signe le très controversé "Revolution 9", un collage qui rappelle Stockhausen, Schaeffer ou Varèse ; mais en fait tout l'album est un collage surréaliste ! On y regarde dans un oignon de verre, Bungalow Bill part à la chasse au tigre pendant que la guitare de George pleure doucement et que Paul retourne en URSS. On y croise un merle chantant à la tombée du jour et des cochons rampants dans la boue. John chante une sublime ballade (Julia, à sa mère) à la façon de Paul, et Paul invente le hard rock avec le volcanique Helter Skelter. Oui, il y a de l'amertume dans ce disque, et pas qu'un peu (dans Revolution 1, Piggies, Sexy Sadie, Happyness is a warm gun...). Oui, il y a des titres dont on se passerait bien (Ob-la-di Ob-la-da.... Why do'nt we do it on the road ?). Mais je dois bien avouer une certaine faiblesse pour certains titres parfois décriés : la kitchissime Honey Pie par exemple, où Paul chatouille l'esprit de Fred Astaire. Et bien sur pour finir, les deux "pires", qui terminent l'album, l'hallucinant, effrayant "Revolution 9", cet incompréhensible machin, et la sirupeuse mélopée "Nooooooooow it's Tiiiiiiiiiiiiiiiiiime to saaaaaaaaaay good niiiiiiiiiiiiiiiiiight", directement après, avec cordes, choeurs, harpes, et Ringo dans le rôle de Nounours. J'ironise, mais en écoutant le disque en entier, arrivé là j'ai la larme à l'oeil. Je n'oserai pas émettre de jugement "objectif", cette fin me ravit, et c'est bien comme ça, non ?

Publié dans Musique

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